Chevallier et Laspalès, le replay
Le duo de choc, aussi connu pour le sketch mythique du train que pour les publicités miteuses de la Matmut, a repris du service.
J’avoue que je me suis frottée les yeux à plusieurs reprises avant de réaliser l’affiche qui annonçait le retour du duo loufoque :
J’ai connu Chevallier et Laspalès sur la radio Rire et Chansons. Cet humour n’est pas de mon âge, me direz-vous. Et effectivement dans la salle de spectacle au théâtre de la Renaissance (le lieu n’a pas été choisi au hasard !) la moyenne d’âge était d’environ 60 ans… J’adore leurs blagues, les comiques de situation, les allusions graveleuses et leur sans-gêne. J’aime ces aventuriers du 77 grâce à qui Melun est devenu une ville touristique !
Le spectacle a commencé bien à l’heure, à 20h30. J’étais confortablement assise dans la catégorie 1, à l’orchestre. J’avais à côté de moi des provinciaux de Beauvais, qui eux aussi avaient bénéficié du tarif préférentiel « premiers aux premières » à 30€ la place.
Le spectacle a commencé avec une situation comique sur fond de voix off. La deuxième scène était un nouveau sketch, entièrement bâti sur un quiproquo tendancieux, pas très original mais assez drôle. Le spectacle s’est poursuivi avec le sketch de l’amputation. Ça fait tellement plaisir d’entendre des phrases que l’on connaît par coeur, en rajoutant la gestuelle tellement comique de ces deux compères, le petit teigneux et la grande asperge faussement snob.
De manière générale, je peux dire sans spoiler que je n’ai pas été convaincue par les nouveaux sketchs. Est-ce par neophobie ou par trop grande tendresse envers la nostalgie des anciens sketchs ? Il y a eu quelques piques en rapport avec l’actualité présidentielle, que j’ai trouvés bienvenus. À un moment j’ai manqué de m’assoupir malheureusement…
J’ai trouvé les deux hommes en bonne forme, et toujours complices. À la fin du spectacle, le public applaudit. Je me suis dit à ce moment : quel dommage de les quitter si vite, et d’un autre côté je n’avais pas lâché un fou rire depuis le début. Et là, la révélation du spectacle : les artistes qui avaient pourtant déjà commencé à saluer, sont revenus sur scène. Laspalès portait sur la tête un képi.
Ciel, le sketch du train !!!!! Le seul, l’unique, le mythique sketch du train ! Une grosse bouffée d’émotion s’est faite sentir dans toute la salle. C’était magique. On n’osait plus applaudir de crainte de casser le mouvement. Des « aaaaaah » réjouis se sont soulevés discrètement à tous les étages du théâtre. Le duo a parfaitement exécuté le sketch, et cette fois c’était vraiment la fin. Mais une vraie fin, satisfaisante, un de ces moments où on se dit qu’on a eu tout ce qu’il nous fallait. Ce moment où le monde peut s’écrouler et où on a le sentiment que le principal est accompli.
Je suis donc sortie du bâtiment, la tête encore dans les nuages, et rêvant que le métro pouvait se transformer en locomotive qui m’amènerait de Paris à Pau…