Digital Food Lab 2
Il y a deux jours j’ai assisté à la conférence Digital Food Lab 2 et j’ai eu par la même occasion l’honneur de rentrer dans un établissement des Frères Blancs: Chez Jenny.
La problématique centrale de cette conférence était: Quelle place dans la sphère digitale pour la restauration traditionnelle?
Les intervenants se sont succédé, évoquant tour à tour l’histoire de la brasserie parisienne, ses caractéristiques, la désaffection des jeunes pour ce type de restauration, ainsi que la modernisation ou non de la brasserie par la solution digitale.
La petite anecdote, c’est que la brasserie était un ancien lieu de débauche alors qu’ aujourd’hui ce lieu est tout sauf branché, en particulier pour les jeunes. On ne va pas dans une brasserie pour découvrir des plats, mais plutôt pour retrouver les basiques de la gastronomie française.
Dans quelle mesure la brasserie traditionnelle doit-elle et peut-elle se moderniser ?Aujourd’hui les clients vont au restaurant pour le chef qui se cache (ou non) derrière les mets. C’est ainsi que les établissements des anciens candidats de télé-réalité culinaire (Masterchef, Topchef) connaissent un pic de fréquentation; à défaut d’avoir remporté l’émission.
De plus 8 clients sur 10 se renseignent sur Internet avant d’aller au restaurant. Mais lorsqu’un ami nous demande un conseil sur une bonne adresse, lui recommande-t-on une brasserie ? Non, et c’est la tout le problème pour ce type d’établissement au concept vieillissant. Les clients ont besoin qu’on leur raconte une histoire. Or la brasserie possède derrière elle un passé magnifique, qu’il faut savoir vendre et faire valoir (storytelling). Bonjour le marketing, bonjour les nouvelles technologies ! Mais comment moderniser la brasserie sans lui faire perdre son âme?
Une solution de restaurant 2.0 a été évoquée, très brièvement voire trop brièvement pour moi: c’est l’idée d’un menu collaboratif. C’est vrai, pourquoi ne pas intégrer toujours plus le consommateur afin de l’impliquer et le fidéliser? Si un restaurant proposait à ses clients de co-créer sa carte, ne gagnerait-il pas des clients, en plus de faire le buzz ? Cette proposition s’inscrit dans le mouvement de la consommation collaborative. On pourrait demander à des amateurs ou des passionnés de restauration d’élaborer de manière conjointe un menu, en fonction de leurs goûts, de leurs envies. C’est assez fascinant, mais cela doit être assez compliqué à mettre en place.
Dans un prochain billet, je soumettrai mon idée de restaurant 2.0. A suivre…