Digital Food Lab au NUMA
Cette année 2014 sera encore une année Food ou ne sera pas ! Hier a eu lieu la première conférence Digital Food Lab de l’année, organisée par le talentueux collectif Geek and Food. Voici modestement un petit compte-rendu de la soirée, pour ceux qui n’y étaient pas, ou tout simplement pour ceux qui voudraient revivre quelques passages en lecture.
Après Chez Jenny pour la précédente édition, les foodistas s’étaient donné rendez-vous au NUMA vers Strasbourg Saint Denis, dans un quartier pourtant pas reconnu pour sa gastronomie ..! La petite salle improvisée en salle de conférence était comble. Comme l’a souligné Jérôme Sellier, le succès d’un événement se mesure au nombre de personnes contraintes de rester debout ! Pour ma part j’avais pris soin de réserver un siège fort bien placé, au chaud ^^
Au menu, 2 temps distincts pour cette rencontre devenue culte.
1) La première partie de la soirée a ressemblé à une course de relais, où les différents intervenants de start-up se sont succédé, en se passant le témoin toutes les 2 minutes chrono.
On a eu droit successivement à Monsieur Danone qui nous a fait rêver avec sa plateforme tremplin Danone for Entrepreneurs qui encourage les salariés de Danone à innover. Comme quoi même ceux qui s’ennuient dans les grosses boîtes ont droit à leur part de créativité (#startuplover) !
On a ensuite écouté le Che Guevara de la cuisine maison qui nous a parlé du Food Revolution Day. Des applications mobiles pour consommateurs aux logiciels à destination des professionnels, les idées d’entreprise n’ont pas de limite. J’ai retenu notamment l’application Local Eyes qui permet pour les entreprises d’envoyer des personnes lambda détenteurs de smartphone sur le terrain, vérifier la bonne implantation de leurs produits en magasin. Pratique pour les mobinautes qui souhaitent gagner un peu d’argent; mais cette application ne dénigre-t-elle pas un peu la formation des commerciaux ? Décidément, en temps de crise les marques sont prêtes à tout, et le sujet arrive pile au moment de la remise en cause du nombre record de stagiaires dans les entreprises …
J’ai bien aimé le passage sur la présentation de Gourmet Club, une application qui permettrait de trouver en un clic et sans prise de tête un restaurant. Pour trouver un bon restaurant, 85% sollicite son entourage (les fameuses « bonnes adresses ») et 37% consulte un guide gastronomique. Gourmet Club se veut donc 2 en 1, l’aspect collaboratif en plus. Nous sommes dans une conférence Food et Digital, ne l’oublions pas !
2) La seconde partie de la conférence s’est déroulée sous forme de table ronde (ou plutôt de tabourets oranges alignés).
Quatre intervenants pour quatre segments de discussion en lien avec la sphère culinaire digitale :
- média
- distribution
- high-tech
- restauration
Clément , co-fondateur de Jimini’s (start-up qui commercialise des insectes apéro) a évoqué la commune problématique du financement d’une start-up. Jimini’s avait eu recours comme beaucoup au crowdfunding, autrement dit le financement participatif où chacun, anonyme, pouvons investir dans une entreprise. Aussi innovant que soit le produit/service proposé par une start-up (cas extrême des insectes apéro !), les banquiers restent sceptiques malheureusement.
Ahhh… Et dire que je soutenais déjà Jimini’s à l’époque où ils n’étaient encore que des larves (jeu de mot !) : j’étais passée les voir lors du vernissage de l’exposition Passage Pas sage, où ils tentaient de minables dégustations parmi les quelques curieux. Et aujourd’hui les voilà référencés à la Grande Epicerie de Paris et bientôt aux Galeries Lafayettes… Ah, je ne les ai pas vus grandir :’)
La créatrice d’Alimavenir nous a fait un topo rapide sur ce que l’on sait déjà les nouvelles tendances culinaires, à savoir en vrac :
– le retour du plaisir de cuisiner (phénomène que je soulignais d’ailleurs dans mon mémoire de fin d’études disponible ici)
– le nombre croissant d’hommes qui enfilent le tablier au grand bonheur (ou pas) de ces dames
– la proposition de l’enseignement des bases culinaires à l’école (intéressant !)
– la réduction du temps de préparation des mets –> on privilégie des recettes simples et rapides
– la perte de confiance dans les aliments que l’on consomme (scandale de la viande de cheval, etc.), la confusion dans les labels et un désir croissant de transparence. Résultat : on fait confiance à qui maintenant ? A NOUS, les blogueurs ! Exit la démagogie corporate, exit les communiqués officiels du Ministère de la Santé. Les associations de consommateurs et les blogueurs, ces boys and girls next door, sommes désormais considérés comme les meilleurs références en matière d’objectivité
– le lien fort qui unit de plus en plus l’alimentation et la santé
– la recherche de lien social qui se traduit par le nombre croissant d’événements culinaires (fête des voisins, atelier de cuisine, etc.). Ce ne sont en fait que des prétextes pour se rassembler et partager
– la révolution des foodtrucks depuis l’apparition des médias sociaux. Ceux-ci permettent de fidéliser une clientèle qui s’amuse à suivre son foodtruck préféré
Je termine par la meilleure intervention selon moi : celle d’Anna Palfray-Miquel de l’agence CookNWeb. Pourquoi la meilleure ? Parce qu’elle a parlé d’un sujet qui me touche directement, à savoir les blogs food bien sûr ! Il faut savoir que les blogs qui fleurissent actuellement sont davantage des blogs de tendance que des blogs de recettes. Quel avenir pour la blogosphère culinaire, sachant que les blogueurs collaborent désormais avec les marques, et bientôt avec les start-up qui sait.
Un blog culinaire est avant tout synonyme de partage à destination des lecteurs. Et du côté de l’auteur lui-même, il s’agit finalement d’un challenge insoupçonné au départ. Le blog se révèle être un centre d’apprentissage dans la mesure où il devient une passion voire une addiction. L’auteur, novice au départ, se surprend à apprendre le code HTML, à perfectionner sa photographie (personnellement je ne suis pas au point sur ça). Alors, est-ce le blog ou le blogueur qui se professionnalise ? Le blogueur food en vient généralement à vouloir faire de sa passion son métier. Anna Palfray-Miquel ne me connaissait pas lorsqu’elle a soulevé ce discours, mais je me suis totalement reconnue dans ses affirmations.
Une question du public s’est également révélée très pertinente, à savoir quelle est la pertinence d’un article sponsorisé par une marque, pour les lecteurs du blog ? En tout cas une chose est sûre : je vous promets que je n’ai pas été payée pour rédiger cet article 😉
25 février 2014 at 14 h 44 min
Merci pour la référence de votre mémoire que je vais m’empresser de découvrir !
8 décembre 2016 at 11 h 24 min
salut je sui contente de trouver quelqu’un qui possède le même prénom que moi !!! car il est plutôt rare. 😀
j’adore ton blog je le trouve super cool !!! bonne continuation !!!