Métro, boulot, cuistot !
Suite à mon teaser, je me suis rendue jeudi dernier à la station de métro Miromesnil pour assister à la démonstration de cuisine. Même excitation que l’année dernière : c’est vraiment incroyable de voir la reconstitution d’une cuisine de restaurant, dans un sous-sol de métropolitain !
Une foule de voyageurs et d’agents de la RATP (je me souviens que l’an passé je tremblais, car alors je fraudais dans les transports) étaient rassemblés devant le plan de travail géant.Un doux fumet flottait dans l’air. Jeudi, M. Pedro Gomes, chef du restaurant Tante Marguerite était le maître à bord. Thème : les soupes. Comment faire une bonne soupe ? Quels ingrédients peut-on y mettre ? Y-a-t-il un nombre d’ingrédients maximum pour réaliser une soupe ? Je suis arrivée au moment où le chef expliquait qu’on a trop l’habitude de limiter les ingrédients de soupe au fromage râpé et au beurre. Il conseille d’ajouter de la viande (saucisse, lard fumé) ou du poisson (haddock fumé, moules). J’ai été épatée de son conseil suivant : pourquoi de pas tenter une soupe sucrée-salée, en ajoutant un peu de pain d’épices, par exemple ?
Ensuite, j’ai eu le plaisir (gustatif, olfactif, visuel) de siroter une crème de moules au curcuma : juste un régal ! A côté de moi, des « testeurs » étaient alignés, certainement pour tenter de deviner la composition des soupes en question.
Je suis toujours admirative des chefs, et je me réjouis de la curiosité des voyageurs. J’ai interrogé une demoiselle près de moi :
<< – Comment avez-vous connu cet événement ?
– Je fais une correspondance habituellement à la station Mirosmesnil. Je suis passée hier mais c’était la fin, alors j’ai décidé de revenir aujourd’hui, plus tôt. J’ai même lu un article au sujet de cet événement des Chefs, dans le journal gratuit 20 Minutes.
– Super, et ça vous plaît ?
– Oui, énormément, et j’ai hâte de tout goûter ! >>
J’ai même été interrogée au micro de la chaîne Public Sénat, à propos du label « fait maison », très controversé. J’ai rebondi en le comparant au label « maître restaurateur », qui quant à lui me paraît beaucoup plus rigoureux et cadré (donc compréhensible par le consommateur).
A l’année prochaine, pour de nouvelles aventures gourmandes dans le métro.