Mon concept de restaurant collaboratif
J’inaugure mon partenariat avec le site bonjouridee.com avec mon idée de restaurant 2.0 basé sur le principe collaboratif.
Dans un récent article de la revue E-marketing, il est expliqué comment les entreprises réussissent à innover efficacement grâce à la co-création de projets, de pair avec leurs consommateurs. Le bénéfice est double, puisqu’il permet à la fois de:
– Faire correspondre l’offre de l’entreprise avec la demande des consommateurs
– Fédérer et fidéliser les clients sur le long terme
Face à l’offre pléthorique de restaurants à l’heure actuelle, et notamment en région parisienne, j’ai imaginé un restaurant tout en un. Il est vrai qu’on aime bien se rendre dans son “restaurant fétiche”, conseiller une “bonne adresse” ou encore tester un restaurant “recommandé par un ami”. Aussi, pourquoi ne pas fusionner le désir d’être surpris par un nouveau restaurant, tout en gardant ses repères ? Je m’explique. J’ai pensé à un restaurant fixe, où chaque semaine un nouveau chef se relayerait en cuisine. Mais attention, pas un chef reconnu, non : un chef amateur, comme vous et moi.
En gros, chaque soir pendant une semaine un cuisinier amateur se rend dans le restaurant fixe pour proposer ses plats, comme un véritable chef cuisinier. Ce métier éphémère, sorte de “Vis ma vie” version passion, pourrait en enchanter plus d’un.
Cette idée me paraît pertinente pour différentes raisons, que j’ai pu observer moi-même :
– Beaucoup de personnes sont passionnées de cuisine, et peut-être encore plus aujourd’hui avec la tendance culinaire
– Beaucoup de personnes souhaiteraient carrément changer de vie pour se consacrer à cette passion. Mais il est très risqué voire impossible pour eux de se lancer (cf le casting interminable des émissions télévisée sur les cuisiniers amateurs). Au cours de conférences et salons, j’ai parlé avec des participants qui feraient tout pour se reconvertir dans la cuisine.
– L’avènement de la consommation collaborative dans le milieu culinaire, avec le succès de startups comme Super Marmite ou Cookening (= le chef, c’est vous!)
– On aime partager avec ses proches (via Facebook) ou des anonymes (via Twitter) ses réalisations culinaires, avec par exemple le foodporn (ou pornfood) qui consiste à prendre en photo un plat et le partager sur les réseaux sociaux. Ceci explique en partie le succès de services comme Instagram ou Pinterest.
Mon restaurant 2.0 permettrait à nos cuisiniers amateurs de pouvoir se mettre momentanément dans la peau d’un grand chef, sans investissement préalable ni engagement. Il pourra faire lui-même sa communication en amont de sa semaine d’action, et ainsi convier ses proches et les curieux.
Au niveau du budget de ce concept restaurant, je recommande de fixer un tarif unique correspondant à un menu unique pour la semaine (pour plus de simplicité dans les approvisionnements et dans la recette). Une partie du chiffre d’affaires servirait à l’achat en amont des ingrédients, et l’autre moitié servirait à faire tourner le concept. En clair, le restaurateur toucherait, à défaut d’argent, une satisfaction personnelle et une renommée incomparables. Et ça, ça n’a pas de prix.
HALTE ! D’autres ont déjà eu cette idée avant moi, et ont d’ailleurs développé avec brio le concept “Un jour un chef” (leur site ici). Leur slogan est “vous avez les recettes, nous avons le restaurant !”. Les places semblent partir rapidement du côté des cuisiniers amateurs, surtout les week-ends puisque l’enseigne propose une formule brunch. Mais mon restaurant à moi, il est aussi et surtout co-lla-bo-ra-tif ! Lisez plutôt la suite …
L’autre particularité de mon restaurant 2.0 est que le menu serait collaboratif. En d’autres termes, on aurait également la possibilité de choisir le contenu de la carte du restaurant, par un système de vote, en exploitant au maximum les nouvelles technologies. Ce système de co-création via notamment les réseaux sociaux servirait à susciter la curiosité et l’inventivité de nos gourmands, et d’attirer ces mêmes gourmets au restaurant pour déguster la mise en oeuvre de leurs idées.
Alors, des idées ?