Mon expérience Masterchef 2015
Oui j’ai participé à l’émission Masterchef 2015. Et oui j’ai adoré cette expérience : j’étais là plus par curiosité pour découvrir les dessous d’un tournage d’une émission TV que pour la cuisine. Je peux vous dire que je ne suis pas déçue du voyage !!! Une semaine après la fin de mon aventure, je reviens sur ce que j’ai vécu et ressenti, à titre personnel, et en toute objectivité.
Chapitre 1 : Maman, je participe à Masterchef !!!
Tout est parti d’un simple « like » sur Facebook. Dans mon fil d’actualité d’un groupe privé Facebook, j’ai liké un statut qui proposait de devenir candidat pour la prochaine édition du concours Masterchef 2015. Trois minutes plus tard, je recevais (un peu étonnée mais TRèS amusée) un message privé me proposant de concrétiser ma candidature.
J’ai rempli un formulaire de manière très sommaire, sur ma personnalité et mes plats. Pour tout avouer, en cuisine je suis une quiche, mais heureusement j’avais sous le coude les photos de mes plats 1 Jour 1 Chef. D’ailleurs, je me souviens avoir répondu au questionnaire en mode foutage de gueule : par exemple à la question « pourquoi pensez-vous être le candidat idéal à Masterchef ? » j’avais répondu : « je ne le pense pas, j’en suis certaine ». Et pleins d’autres bêtises…
Bref, j’ai été convoquée easy à la première phase de pré-sélections à Paris. Charenton, plus précisément. Chouette ! Moi qui habite à Créteil, déjà que je vais au concours à l’arrache, heureusement qu’il se déroule à 5 stations de métro de la maison.
Et entre temps je ne me suis pas privée pour faire un MEGA BUZZ auprès de mes proches et mes collègues :p
Chapitre 2 : Les pré sélections ou le cupcake de la victoire
C’est bien simple, en cuisine le seul plat que je sais faire c’est le cupcake. Une aubaine que nous ayons eu à présenter un plat froid au jury, j’aurais pas été dans la panade autrement (ou bien, j’aurais réalisé un cupcake chaud façon cake salé ahahahah).
Bref, j’arrive pile à l’heure à 8h30 à Charenton. On commence par nous faire remplir un QCM archi-difficile sur les bases de la cuisine. Enfin je dis archi-difficile pour moi qui n’y connais rien. C’est donc sans vergogne que j’ai gaiement sorti mon smartphone branché sur la 4G.
J’ai bien répondu aux premières questions, puis ça m’a vite saoulé; tant et si bien que mes réponses étaient de plus en plus approximatives : « quelle est la plus mauvaise saison pour les fruits ? » – Réponse : il y a de bons fruits toute l’année, suffit de bien savoir les choisir ! Ou encore : « si je viens chez vous à l’improviste, que vais-je trouver dans votre frigo ? » – Alors que mes camarades décrivaient certainement les herbes fraîches et le bac à légumes du marché, j’évoquais pour ma part un « reste de pâtes et des épinards décongelés » etc. Gros foutage de gueule encore une fois.
Mais alors pourquoi perdre mon temps à participer si c’est pour ne s’impliquer qu’à moitié ??? Parce que je suis curieuse par nature, parce que je suis venue à ce concours par un pur hasard, et parce que j’avais très envie de découvrir les dessous d’un tournage : parler avec les autres candidats et voir leur état d’esprit, entendre leur passion pour la cuisine et admirer leurs plats; voir la tête du jury ou encore faire des grimaces devant la caméra.
J’ai en effet discuté avec plusieurs candidats : un étudiant lyonnais, une prodige de la cuisine qui s’est déplacée de Suisse avec sa maman (avec location Airbnb et tout le tralala), ou encore des mères de familles passionnées par la cuisine.
On avait 15min pour dresser notre plat avant de le présenter au jury. Autant dire que je me suis forcée à poser mon cupcake le plus lentement possible sur mon ardoise; puis j’ai passé les 14 minutes restantes à tchatcher avec mes voisins voire à leur faire goûter le reste de ma fournée de cupcakes…
L’ambiance était au beau fixe : aucune compétition entre les candidats, un super état d’esprit où tout le monde se disait sincèrement « waouwww trop beau ton plat ! ». Presque un travail d’équipe.
Mon passage devant le jury s’est déroulé sans pression, j’ai révélé avec le smile les véritables raisons de ma présence, ce à quoi ils ont répondu : « ils nous ont envoyé une journaliste infiltrée ! ».
Et oui. Et malgré cela, quelques jours plus tard je recevais une réponse positive de la part de l’équipe de casting. Rendez-vous à la Grande Cuisine à Marseille. Marseille ? Le Sud ? Le soleil ? Cooool, vivement que je me fasse éliminer pour que je puisse profiter d’une semaine de vacances sur la Côte !!!
J’étais aux yeux de mes proches la plus grosse arnaque jamais connue, connaissant mon niveau en cuisine. « Ils te prennent certainement parce qu’ils recherchent avant tout des personnalités ». Vous ne croyez pas si bien dire, mes chéris.
Chapitre 3 : Grande Cuisine et petites mines
Ma semaine de congés en poche (merci patron), je me rends à Marseille à mes frais.
La consigne est de ramener sa glacière, comme aux pré-sélections, avec son plat froid. Bon bah, rebelote avec le cupcake au citron, glaçage au speculoos et sucre doré..! Et pas dans une glacière, à température ambiante.
Je n’ai pas mis mon sac comme les autres dans le camion frigorifique prévu à cet effet : j’ai bien fait car il s’est avéré que les sauces des candidats se sont retrouvées congelées le lendemain, impossible d’en tirer le moindre jus. Je passe sous silence l’épreuve du réchauffage de jus sous aisselle…
Lever aux aurores avec ma colloc de chambre d’hôtel le mercredi à 5h00 du matin. Pas envie de petit-déjeuner à cette heure-ci, et pourtant j’aurais du… Oh oui j’aurais du.
Une fois sur place sur le parvis du MuCEM de Marseille, le soleil commençait à se lever gentiment. Super endroit, en plus ça fait un moment que je voulais le visiter, quelle aubaine !
Nous avons été placés selon un plan bien précis, digne des plus grandes stratégies de guerre napoléoniennes. Je pensais faire un parallèle avec les pelotons de centurions dans Astérix mais une blogueuse m’a devancée.
J’ai eu la grande et belle surprise de me voir placée tout devant dans la formation de départ, d’où est filmée la première scène de l’émission. Les 300 candidats avancent en pas, devancés par la jolie Sandrine Quetier.
J’avais froid à cause du vent, mais en prévision de mon apparition télévisuelle j’ai fait tomber l’écharpe et j’ai lâché mes cheveux au vent. Bon, autant dire que j’étais vêtue en guignol car j’avais prévu de faire ma belle en robe et ballerines, sauf que compte-tenu de la météo j’ai rapidement opté pour la doudoune et les baskets. Donc avec une robe je ne vous raconte pas ! Ça dans l’émission « Les Reines du Shopping » c’est NO-WAY, fashion-faux-pas et lynchage direct !
Trêve de digression, après le tournage de la première scène qui a duré près d’une heure le temps de satisfaire toutes les caméras, tout le monde se place devant son plan de travail. Et là, les premiers seront les derniers disait Jésus. Je me retrouve donc au dizième et dernier rang pour cuisiner. Bof, au moins j’aurai été filmée une fois.
Chapitre dernier : Masterfake
Je ne souhaite pas m’étendre sur ce qu’il s’est passé par la suite, tout simplement car les faits ont déjà été décrits à la perfection sur les blogs de mes confrères candidats.
Pour la faire courte, sur 300 candidats seule 10% ont été retenus. Je n’en faisais pas partie : surprise ? Pourtant, je suis moitié cambodgienne et moitié marocaine, j’ai une tendance à faire pleins de gaffes, je ne me prends pas au sérieux, je peux cuisiner un cupcake sous toutes ses formes… non vraiment je ne comprends pas pourquoi je n’ai pas été sélectionnée. Certainement suis-je trop mauvaise en cuisine, ou bien tout simplement je n’était pas sur la liste.
Tout ce que je peux dire, c’est que je ressors complètement satisfaite de cette expérience humaine. Cela va même au-delà de mes espérances.
En plus j’ai rencontré des personnalités géniales.
Du haut de mon cupcake à 0,50€ je plains tout de même les 270 candidats recalés qui ont mis tout leur amour et une partie de leur portefeuille (parfois une centaine d’euros) dans leur recette + le déplacement.
Pour le reste et les détails, je ne parlerai qu’en présence de mon avocat 😉
10 mars 2015 at 9 h 43 min
Eh bien dis donc ! Quelle aventure! La curiosité est selon moi le plus sympathique des défauts 🙂